On nous l’a répété dès l’enfance : « On ne quitte pas la table tant que l’assiette n’est pas vide ». Mais est-ce vraiment une règle d’or ? Faut-il toujours finir son plat, même quand on n’a plus faim, ou que le gratin n’est pas à notre goût ?
Spoiler : pas forcément. Et c’est un expert britannique en étiquette qui le dit.

Une règle… mais avec des nuances
William Hanson, référence anglaise en matière de bonnes manières, a relancé le débat sur Instagram. Dans une courte vidéo, il nuance la fameuse règle du « toujours tout manger » :
« Tout dépend si vous vous êtes servis vous-même ou si votre hôte l’a fait. »
Et cette simple phrase change tout.
Si vous vous servez vous-même…
… vous devez finir. C’est une marque de respect envers les autres invités et l’hôte. Se servir, c’est comme faire une promesse : celle de manger ce qu’on a pris. Pas de restes, pas de gaspillage.
💡 Le conseil : servez-vous avec modération, quitte à reprendre. Il vaut mieux y aller petit à petit que d’avoir les yeux plus gros que le ventre.
Si c’est l’hôte qui vous sert…
… là, vous avez un peu plus de marge. Bien sûr, on ne pousse pas l’assiette au bout de la table avec une moue dégoûtée. Mais si vous n’arrivez pas à tout terminer, ce n’est pas une faute de goût.
William Hanson précise :
« Faites de votre mieux pour manger ce que vous pouvez. Si ce n’est pas possible, vous pouvez en laisser un peu. »
Une phrase qui va soulager pas mal de consciences…
Une question d’intention (et de culture)
Ce qui compte vraiment dans ce genre de situation, c’est l’intention. Finir son assiette, ce n’est pas un concours. C’est un geste de respect, de gratitude, et parfois de politesse selon la culture du pays où vous vous trouvez.
Dans certaines cultures, ne rien laisser = respect
Dans de nombreux pays – la France en fait partie – ne rien laisser dans son assiette est vu comme un signe de reconnaissance envers l’hôte. Cela veut dire : « c’était bon, j’ai tout mangé, merci ».
Mais dans d’autres, comme la Chine ou la Russie, terminer son assiette peut être mal vu. Cela suggère que l’hôte ne vous a pas servi assez. Un comble !
👉 Le mieux ? Observer les autres, poser une question discrète, ou se renseigner à l’avance.
Un petit mot sur le gaspillage
Au-delà des règles de savoir-vivre, il y a la réalité du gaspillage alimentaire. Et là, peu importe la culture : jeter de la nourriture, ça fait mal au cœur (et à la planète).
Alors oui, on peut faire honneur au repas sans se forcer à l’excès. Mais l’idéal reste de ne pas prendre plus que ce qu’on pense pouvoir manger. Comme le rappelle Hanson :
« La leçon à retenir ici est de ne pas prendre plus que ce que vous pouvez manger. »
Ni plus, ni moins.
En résumé : on fait quoi au prochain dîner ?
Voici un petit pense-bête pour vos prochains repas entre amis, en famille ou à l’étranger :
✅ Si vous vous servez : vous finissez.
✅ Si on vous sert : vous mangez ce que vous pouvez.
✅ Si vous avez un doute : soyez sobre dans la quantité.
✅ Si vous êtes dans un autre pays : renseignez-vous sur les coutumes locales.
✅ Dans tous les cas : restez poli, bienveillant… et sincère.
Et si on changeait un peu notre regard ?
Plutôt que de s’imposer des règles rigides, si on essayait simplement d’être attentif à l’autre, de faire preuve de bon sens et de gratitude ? Un repas, ce n’est pas qu’une histoire de fourchette. C’est un moment partagé, un échange.
Et ça, ça vaut bien plus qu’une assiette vide.