Trottinettes électriques : faut-il vraiment une assurance ?

31 décembre 2024

C’est tentant, non ? Glisser silencieusement dans les rues, cheveux au vent, sur une trottinette électrique. Mais derrière cette image de liberté, une question s’impose : avez-vous pensé à l’assurance ? Eh oui, conduire une trottinette électrique, c’est aussi assumer ses responsabilités. On vous explique tout pour rouler l’esprit tranquille, sans jargon ni casse-tête.

Les engins concernés par l’obligation d’assurance

Vous possédez une trottinette électrique ou un hoverboard flambant neuf ? Bonne nouvelle : c’est pratique, écologique et fun. Mauvaise nouvelle : ces engins font partie des véhicules terrestres à moteur (article L211-1 du Code des assurances). Concrètement, cela signifie que vous devez obligatoirement souscrire une assurance responsabilité civile, comme pour une voiture ou un scooter.

Quels engins sont concernés ?

  • Les trottinettes électriques
  • Les gyroroues
  • Les gyropodes (oui, comme le Segway !)
  • Les hoverboards
  • Les skates électriques

Pas d’assurance ? Vous risquez gros : jusqu’à 3 750 € d’amende, sans parler des éventuelles sanctions comme la suspension de permis (article L324-2 du Code de la route). Autant dire que c’est à éviter.

Et les vélos électriques, alors ?

Ah, les vélos électriques, une autre tendance à deux roues. Mais attention, tout dépend du modèle :

  • Vélo à assistance électrique (VAE) :
    • Pas d’obligation d’assurance.
    • Pourquoi ? Parce que vous devez pédaler pour avancer.
    • En cas d’accident, c’est votre assurance habitation qui couvre les dégâts (RC vie privée).
  • Vélo électrique “autonome” :
    • Peut dépasser 25 km/h sans pédalage.
    • Classé comme cyclomoteur : assurance obligatoire.

Souscrire une assurance pour votre trottinette électrique

On ne va pas se mentir : votre contrat d’assurance habitation ne suffit pas. Les EDPM nécessitent une assurance spécifique, à souscrire auprès de votre assureur ou d’un prestataire spécialisé.

Ce que couvre la responsabilité civile obligatoire :

  • Les blessures infligées à un piéton ou un cycliste.
  • Les dégâts causés à une voiture ou un bien matériel.

Ce qu’elle ne couvre pas :

  • Les dommages matériels sur votre trottinette (vol, casse).
  • Vos propres blessures en cas d’accident.

Garanties complémentaires : un filet de sécurité

Pour rouler en toute sérénité, envisagez d’ajouter des garanties optionnelles :

  • Dommages collision : couvre les dégradations de votre trottinette.
  • Garantie personnelle du conducteur : prend en charge vos frais médicaux.
  • Vol et incendie : parce qu’on ne sait jamais.

Avant de souscrire, jetez un œil à vos contrats existants. Votre assurance des accidents de la vie privée inclut peut-être déjà certaines protections.

Que se passe-t-il en cas d’accident sans assurance ?

Imaginons : vous percutez un piéton ou endommagez une voiture. Sans assurance, les conséquences peuvent être lourdes :

  • Indemnisation des victimes : à votre charge intégrale.
  • Intervention du Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) :
    • Ce fonds avance les indemnités aux victimes.
    • Ensuite, il vous réclame le remboursement… avec des intérêts et des frais.

Vous êtes victime d’un conducteur non assuré ? Vous pouvez déposer une demande d’indemnisation directement auprès du FGAO.

Trottinettes en libre-service : l’assurance est-elle incluse ?

Vous louez une trottinette électrique pour une escapade en ville ? Bonne idée. Mais avant de partir, vérifiez les conditions de location :

  • L’assurance responsabilité civile est généralement incluse (contrat d’assurance “flotte”).
  • Consultez les mentions sur le site du loueur pour en être sûr.

L’assurance pour trottinettes électriques n’est pas qu’une formalité légale. C’est aussi une protection essentielle, pour vous et pour les autres. Alors, prêt à rouler en toute sécurité ?

Click here to add a comment

Leave a comment: